Pour sa pérennité, le futur de l’interprétariat communautaire se fera sous l’égide de l’OSEO Valais. Une page se tourne mais un nouvel avenir se dessine pour l’AVIC, l’association valaisanne d’interprétariat communautaire. Dès janvier, l’OSEO Valais l’hébergera et lui fournira le support administratif nécessaire pour une mission qui n’a cessé de s’étendre et qui est encore appelée à se développer.

L’initiative est née des migrants eux-mêmes. Il y a 20 ans, pour soutenir leurs compatriotes en exil en Valais, ils ont créé l’AVIC, l’association valaisanne d’interprétariat communautaire. Une association qui va disparaître au 1er janvier, pour étoffer les prestations de l’OSEO Valais tout en bénéficiant de ses supports administratifs.

Il faut dire qu’en 20 ans, l’AVIC a développé un véritable service qui regroupe aujourd’hui une soixantaine d’interprètes compétents dans 33 langues. Aujourd’hui, ils/elles assurent quelque 6000 heures d’accompagnement et de traduction simultanée dans des hôpitaux, des communes ou des services de l’Etat. Ces prestations ont été organisées, dès les débuts de l’association, pour faciliter l’intégration des migrants et leur faciliter la compréhension de notre quotidien. Mais cet essor atteint ses limites dans une organisation associative, explique son président, Jean-Henri Dumont.

Accueillis sous le toit de l’OSEO Valais, à Sion, ils bénéficieront d’un encadrement administratif que l’association ne permettait pas de mettre en place. « Un vrai plus dans le développement du secteur des migrants », se réjouit Luis Vaudan-Bellaro, directeur de l’OSEO Valais.

À compter du 1er janvier, l’AVIC sera dissoute. Les prestations se poursuivront sous l’égide de l’OSEO Valais. Un nouveau service qui nécessitera un investissement dans un nouveau logiciel de gestion, assorti d’un complément administratif pour garantir le fonctionnement du service et le professionnaliser dans son organisation.

Christian Hermann
Rédacteur en chef adjoint
Rhône FM, 21.12.2022 – 17h54