Soutenu par le Département valaisan de la santé, des affaires sociales et de la culture, le projet-pilote d’épicerie solidaire et durable a rencontré son public. L’OSEO Valais qualifie la première année d’ouverture d’enthousiasmante. Des répliques sont dans l’air.

L’OSEO Valais tire un bilan très positif de la première année d’activité de son épicerie solidaire à Sion. En moyenne, 1’100 clients s’y sont rendus chaque mois, une fréquentation parfaitement « dans le tir », commente le directeur de l’institution, Luis Vaudan-Bellaro.

Journal de midi

La valeur du panier moyen s’est établie à environ 12 francs, ce qui peut paraître modeste. Mais, compte tenu des très bas prix pratiqués, « les clients repartent avec plusieurs produits », précise Guillaume Sonnati, chef de projet. Aujourd’hui, l’assortiment se monte à deux mille références, le double du départ. Plus d’une trentaine de fournisseurs jouent le jeu.

A refaire ailleurs ?

Pour le public cible – bénéficiaires de l’aide sociale, de l’Office de l’asile ainsi que des prestations complémentaires AVS et AI –, les prix sont au moins 25% plus avantageux. Mais les rabais peuvent aller jusqu’à 70%.

Guillaume Sonnati

Relatif bémol : 84% de la clientèle proviennent de la ville de Sion ou du périmètre couvert par le CMS régional de Sion. L’épicerie obonmarché pourrait donc « faire des petits » ailleurs dans le canton, ne serait-ce que « par souci d’équité », relève Luis Vaudan-Bellaro.

Luis Vaudan-Bellaro

Sur le front de l’insertion professionnelle, cœur de métier de l’OSEO Valais, les premiers résultats sont tout aussi encourageants. Encadrés par deux professionnels, cinq participants issus de l’aide sociale ou du domaine de l’asile sont employés en permanence dans cette épicerie solidaire. Au terme des six mois que dure en moyenne ce programme, stage en entreprise compris, 40% d’entre eux ont trouvé une place sur le premier marché du travail.

Fabrice Germanier
Directeur de la rédaction Rhône FM
Paru le 19.04.2023 sur rhonefm.ch